Mon premier marathon

Pour éviter que je fasse des écarts dans la nuit parisienne la veille d’une compétition, mon coach m’a obligé à dormir dans sa chambre, juste au dessus de son lit matrimonio.Comme Micheline avait mis sa nuisette spéciale ‘week end à Paris en amoureux’les boules Quies se sont avérées très utiles, le plus dur fut cependant lorsque Ph. s’accrocha à mon lit pour entreprendre je ne sais quelle fantaisie érotique…Je n’en dirai pas davantage, mais force est de constater que malgré son demi siècle, il a encore du jus notre boss.

Petit dej offert par ETAP Hotel, metro et au boulot !

Luxe d’une grande organisation, R’S dispose d’un coach délégué spécial marathon de Paris : JML, parisien d’origine et grand habitué de cette course qu’il a fait une dizaine de fois. JML nous dirige sans hésitation en trotinant pour nous échauffer vers le sas des 3h30. Bertand Delanoe nous souhaite la bienvenue et claque le départ. On a prévu de descendre les champs élysées ensembles, mais très rapidement 3 groupes se distinguent, Franckie ,Lalain Didier devant, JML et Phil au milieu, le clan Boissenin derrière. J’avais envisagé de courrir avec JPB, mais étant plus proche de JML et Phil, je décide de les suivre un moment.

Le rythme est cool pendant 500m, puis lègèrement plus soutenu. C’est JML qui mène la danse, il se faufile entre les courreurs, controle son chrono.

Km 5 : je me sens bien avec mes deux compères, si j’étais tout seul, je me la jouerais plus cool, mais je vais tenter de rester avec eux jusqu’au KM 10

Km10 : ca roule toujours, un peu vite , mais bon..

km 15 : toujours pas décroché, je vais tenter de passer le semi avec eux, j’essaye de freiner un peu JML en engageant la conversation sur les monuments de Paris, mais je sens bien que le bougre a des objectifs et que le tourisme est secondaire.

Km 21: 1 h 40 de course, Toujours avec eux, mais je sens de plus en plus que ca ca pas durer encore très longtemps, y’en a mare de passer les ravitos à l’arraché. Phil. pense aussi qu’il va falloir un peu décrocher ce diable de JML

vers le Km 23, je passe en mode doux et solitaire,une petite pensée pour la belle Diana en passant dans le souterrain du pont de l’Alma, puis arrive enfin le fameux Km 30, c’est vrai que ca commence à tirer dans les gambettes, mais pas de problème majeur.

Vers le Km 32 , le public aclame ‘ allez les 3h30 ‘, et je vois le porteur de fanion arriver derrière moi !

Ca veux dire que si je m’accroche a ce type là pendant env. 45 petites minutes, je peux passer la barrière en 3.30, moi qui n’esperais pas mieux que 4.55 ! Son rythme est soutenu mais supportable, ca fait du bien de changer de foulée et de jouer à le serrer de plus près (les places sont chères à ses cotés).Le mec est sympa, il encourage tout le monde à le suivre, mais le problème avec ses clients là, c’est que ca mange pas, ca bois pas, ca pisse pas, c’est tout juste si sa daigne ralentir un peu au ravito.

Bref au bout d’un quart d’heure, je reprend mon rythme pépère pour égrainer lentement les derniers Kms, pas de douleur particulière , mais la jambe lourde. Une petite accélération sur les derniers mètres pour passer la ligne juste avant 3h40.

Lente remontée vers l’arc de triomphe accompagné de centaines de vieillards claudiquants très calmés, ponctuée de distribution de bouffe, de poncho, de médaille.

Excellent souvenir que ce premier marathon, moins hard que je ne l’imaginais, beaux paysages urbains, bonne ambiance entre les coureurs.

Merci à Philippe, à Jean-Michel, aux anciens marathoniens qui m’ont prodigués de précieux conseils et à nos supportrices, Micheline, Christine et Camille.

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5 Replies to “Mon premier marathon”

  1. Pour un premier marathon, c’est un coup de maitre. Félicitations JP. Philippe m’a un peu raconté ta prestation. Tu l’as épaté. Tu as su courir “à ta main”, gérer ton effort pour bien finir. Je savais que tu étais fait pour les courses longues. Tu es mur pour les ultra-trail…

  2. héééé oui : on peut effectivement le féliciter. Et puis il y a ceux que l’on ne félicitera pas, à l’instar de l’émission de RUQUIER avec sa rubrique “ce soir nous ne recevrons pas…” dont je fais partie !! j’ai l’habitude d’appeler un chat un chat donc j’avoue avoir géré cette course comme un gland (commencer sur des bases de 3h30, arriver à remonter et me retrouver dans les ballons de 3h15 tout ça pour finir en 3h27 !!…)franchement je me marre … un tocard !! sans parler de la semaine suivante passée en fauteuil roulant.
    au delà des 15 jours qui manquent à ma prépa. je pense avoir manqué d’humilité face à cette épreuve.
    A BON ENTENDEUR …

  3. pour Francky:
    tu as l’air dêtre décus de ta course mais tu ne devrais pas l’être. Finir un marathonen 3h27 soit 20mn de mieux que ton précédent marathon est tout simplement une trés bonne performance. Pendant ces courses longues, on peut traverser pas mal d’états physiques et mentaux : des moments de forme, des moments de doutes, de douleurs, d’euphorie, de fatigue, etc. Ce que tu as vécu est tout à fait normal. Il est pratiquement impossible, sauf pour les cadors, d’effectuer une course rectiligne, en respectant sa feuille de route. Je pense que ta base initiale de 3h30 était la bonne. Suite à un moment propice, tu as accéléré pour approcher le wagon des 3h15 mais ce rythme n’était pas le tien, ce jour là en tout cas. Après, il est vrai qu’une fois la ligne franchie, on a tous quelques regrets. On se dit qu’on aurait put aller un peu plus vite, s’arréter un peu moins longtemps au ravito, boire d’avantage, mieux se reposer la semaine avant, etc, etc. Essaie simplement de relativiser : avec ton dos tout cassé, tu as fait un marathon en 3h27 !
    Il y a en beaucoup qui aimeraient simplemment imaginer pouvoir le faire. Bravo !

  4. merci ça me remonte le moral tes propos,et à dire vrai, je pense que ton analyse est la bonne. Simplement, j’ai manqué d’humilité en pensant être meilleur : Philosophiquement parlant un petit monsieur par la taille mais grand par l’esprit a écrit, et Dieu sait que je devrais bien m’en inspirer plus souvent … “Le secret du BONHEUR est d’être heureux avec ce que l’on a et de pouvoir perdre tout désir de posséder des choses hors de portée”
    BONNE JOURNÉE

  5. salut a tous JL JP FRACKY et autres!!
    en tant qu’ex coureur decette distance,(il y a 15ans et 10ans d’arret de course a pied voire de sport)mon avis est que vous etes tous des AS! Se lancer sur un marathon necessite de l’endurance,de la qualité,du fractionné,court et long,des heures d’entrainement avant que l’organisme et..le mental arrivent a etre OK pour l’aventure! ce n’est pas un 10kms qu’on se defie comme ça! Donc 2h50 ou 4h30 voire++ le but est de le terminer sans trop de degats physique et mental! le principal de la recup n’est il pas le positif du resultat obtenu malgré 1 quelconque contre performance que ce soit? Pour ma part,je vous dis BRAVO a tous!! Respect messieurs anisi qu’aux dames suiveuses!! A bientot Daniel

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