Quel beau cadeau que nous ont fait les organisateurs en nous donnant la possibilité de participer à cette magnifique course. Du départ depuis la grotte de Dargilan jusqu’à l’arrivée, tout était parfait. Cette course fait partie de mon top 3.
L’aventure a commencé la veille du départ, à la remise des dossards, ou nous avons reçu une enveloppe contenant un message à décoder indiquant le lieu ou se trouvait les informations sur le lieu et l’heure de départ. Le ton était donné.
Vendredi 4h30 nous sommes 60 chanceux à monter dans le bus qui nous amène sur le lieu de départ réel, toujours inconnu de tous. Nous arrivons finalement à la grotte de Dargilan ou nous partageons quelques instants privilégiés, et recevons les cartes avec la trace du parcours ainsi que la position des 18 balises.
6h00, c’est parti dans la nuit. Je pars seul et resterai solitaire tout au long de la course.
Une coupe me semblait évidente après la balise 1. En pleine nuit je me rends vite compte que ce n’était pas forcément un bon choix : une pente très raide dans les buissons et des barres rocheuses à franchir me ralentissent. Pire encore : après 20mn dans cet endroit hostile je me rends compte que j’ai perdu mes cartes que j’avais glissé dans ma ventrale. Malheur, impossible de continuer sans carte. J’ai donc été contraint de remonter et tenter de retrouver l’endroit ou je suis passé. Le stress est à son comble. Par chance je finis par retrouver mes cartes et rejoins finalement le sentier, loin derrière ceux que je précédais auparavant. Ca commence mal.
Un peu plus tard je retrouve Florent qui s’est lui aussi égaré. Plus rapide que moi mais se trompant de parcours à 2 reprises, je le retrouverai encore une 2ème fois avant qu’il ne me lâche définitivement.
Je parcours des paysages magnifiques et très sauvages. Vigilant sur le parcours, je parviens à faire un peu mon retard. Mais ça ne va pas durer. Peu avant la balise 15, par manque de lucidité, je m’engage dans un sentier qui descend, mais descend beaucoup trop. Je me rends compte de mon erreur quand j’arrive en fond de vallée alors que j’aurais dut rester en bord de falaise beaucoup plus haut. Ca m’énerve et je remonte rageur ces 400m de dénivelés. Bilan: 1h30 de perdu.
Je me retrouve donc loin derrière Bruno Poirier que j’avais rejoins et que je ne reverrai pas avant l’arrivée.
J’ai encore jardiné 30mn à la balise 16 ou il fallait trouver un passage subtil gravissant la falaise.
La suite semblant plus simple j’espérais pouvoir avancer plus rapidement mais c’était sans compter sur de fortes douleurs aux pieds qui me bloquaient dans les descentes.
Je finis par arriver à Millau en 33ème position et 3ème V2 comme lot de consolation.
Ce sera plus tard que je comprendrai le sens des dizaines de plumes que j’ai trouvé sur le parcours. Un prénom d’enfant étant inscrit sur chacune d’elle. Chaque plume porte le prénom d’un bébé disparu de l’Association Hespéranges. Par ce biais, un membre de “Courir Bleu et Rose” souhaite rendre hommage à chaque bébé ainsi qu’à leurs familles mais aussi parler un peu plus du deuil périnatal.
Au final, un trail avec du RUN et beaucoup de SENS, partagé avec Florent et ma Biquette.