Grand raid des Pyrénées 2012 raid 240km, 18000mD+
Equipe RUN ET SENS #214.
Les préliminaires
Nous sommes arrivés dimanche 20 aout, après 9h de voiture et avons installés notre tente au très accueillant camping du Lustou.
Il faut bien l’admettre, nous avons beau avoir bouclé plusieurs fois le GRP160, nous ne connaissons quasiment rien du parcours qui nous attend. Alors, Lundi nous décidons de reconnaitre une partie du parcours jugée très technique, pas de chemin, des passages en haute montagne, avec un passage difficile à trouver : le Pas des Car.
Même avec le road book et le GPS nous réussissons à nous tromper. Nous nous épuisons dans des éboulis de gros blocs de granit, escaladons des parois rocheuses, redescendons dans des éboulis pour enfin trouver un passage étroit qui ressemble à celui que nous cherchons. En fait, le Pas de la Car se situe à quelques dizaines de mètres d’où nous nous trouvons. C’est une leçon pour la course : être très vigilant aux indications données par le road book et respecter la trace GPS au maximum.
La suite de la reconnaissance se prolonge par une petite balade de 8h, soit deux fois plus que ce que nous avions prévu. Pas trop raisonnable deux jours avant une telle course.
Nous passons le mardi à faire du jus, nous reposer et bien s’hydrater à base de concoctions de houblon.
A vos marques (essentiellement Salomon et Asics)
Mercredi 22 aout. Lever à 5h30 après une nuit agitée durant laquelle je n’ai pût dormir que 2h. Plus je pensais qu’il fallait que je dorme pour être en forme, moins je dormais. C’est comme ça avant chaque course.
L’angoisse est palpable. Nous allons partir bientôt vers l’inconnu. L’inconnu des territoires montagneux et l’inconnu de nous-même : allons-nous être capable de résister à une telle course ? 240km et 18000m de dénivelée, aucun de nous 4 ne l’a déjà fait. Pas fier.
Nous rejoignons Denis au départ, le 4ème équipier que j’ai rencontré l’été dernier au GRP 160 et que nous ne connaissons pas réellement. Notre équipe RUN ET SENS est maintenant au complet soit Florent, Laurent, Denis et Jean-Luc (ma pomme).
Le départ est donné à 7h pile. Nous partons en courant et nous portons en tête du cortège des raideurs forcé à suivre Denis qui a le feu aux jambes. Faudra penser à calmer un peu là.
La première montée nous ralentit rapidement, prudence oblige, et 2 équipes nous dépassent. À ce stade de la course nous ne souhaitons pas forcer notre rythme, il reste 239km (3 fois rien, 10 marathons en comptant le dénivelé) et nous avons le temps…
“je connais le début du parcours par cœur”
La première descente nous rappelle à l’ordre : je savais que Denis n’était pas un bon orienteur et bien qu’il avait reconnu le début du parcours et le connaissait soi-disant par cœur ( ?) nous réussissons à nous tromper de chemin et faisons 2km de trop. Une fois le bon chemin rejoint, nous nous retrouvons dans le peloton des raideurs qu’il s’agit maintenant de doubler. C’est la première erreur mais pas la dernière.
Le Pas des Car
Un Pas, en langage montagnard, est un petit passage permettant de franchir une chaîne montagneuse et ainsi changer de versant. Il n’y a généralement pas de chemin et difficilement décelable dans la montagne. Autrement dit, c’est galère à trouver et éprouvant à franchir.
La longue montée vers le Pas des Car se fait sous une forte chaleur. Laurent montre rapidement des signes de fatigue. Il a du mal à suivre le rythme ce qui nous impose à ralentir. Nous franchissons le Pas dans la difficulté, une pente super raide, mais sans se tromper (heureusement qu’on avait reconnu). À partir de maintenant nous devons gérer notre rythme et ralentir au maximum afin que Laurent puisse suivre. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, il n’a pas de force. Est-ce lié au stress, à la chaleur, à la déshydratation ? Nous espérons qu’il retrouve ses moyens. Plusieurs équipes nous dépassent.
La piscine
Manquant d’eau, nous sommes contraint de faire le plein dans un ruisseau. J’utilise alors mes pilules magiques pour transformer l’eau de montagne en eau de javel, nous laissant un bon gout de piscine dans la bouche.
La descente qui nous amène au premier ravitaillement du lac d’Oredon est un calvaire pour Laurent sans force et perclus de crampes. Après une heure de pause, ses forces ne revenant pas, Laurent décide la mort dans l’âme de ne pas repartir. Impossible de faire encore 200km dans son état. Nous sommes très triste de laisser Laurent.
Nous repartons réduit à 3 équipiers à la limite de la barrière horaire. De rage, je mène un train d’enfer dans la montée du col de Madamette. Nous traversons des paysages sublimes. Nous dépassons quelques équipes. Quelques randonneurs ont planté leur tente sur une herbe verte au bord d’un lac émeraude et sirotent une bière. Qu’est-ce qu’on fout là à courir comme des cons ? La sueur coule à flot. Boire, boire, boire…
Les pinces du Crabe
La prochaine difficulté est le Pas de la Crabe (oui, un Pas, j’ai déjà expliqué). Une fente entre les rochers qu’il faudra trouver, gravir et franchir de nuit cette fois, c’est encore plus compliqué. La pente est très forte. Les blocs de granit ne facilitent pas la progression. Aucun chemin, aucun cairn, seule la trace GPS nous permet de suivre la trace approximative. Et ça c’est mon boulot; Florent se charge du road book et moi du GPS. On essaye de se mettre d’accord sur la bonne direction et ça fonctionne très bien. Peu avant le Pas nous rejoignons l’équipe des Réunionnais qui ne parvient pas à croire que le parcours est le bon tellement il est difficile. Je les rassure et leur propose de nous suivre. Nous franchissons le Pas puis entamons une très longue descente dans les rochers. La locomotive est menée par RUN ET SENS suivi des Réunionnais puis des Espagnols.
Une descente pas facile et casse pattes qui nous mène au col du Tourmalet. Le chemin qui monte ensuite au col du Sencours semble surréaliste tant il est facile : une piste de 4×4 montant faiblement et régulièrement, sans rocher, sans difficulté particulière, sans doute une anomalie dans le parcours.
Fait soif
Nous ne trouvons pas la réserve d’eau prévue au col du Sencours. Pas d’eau, pas de bénévole, juste quelques lamas (une curiosité locale). Heureusement, nous avions pris nos précautions en portant suffisamment d’eau. J’avais personnellement une réserve de 3 litres et ce n’était pas du luxe. Par contre, plusieurs équipes vont souffrir du manque d’eau.
Nous descendons sur Artigues par le GR. Artigues base de vie. Nous sommes jeudi 23 aout, il est 1h du matin. Nous décidons de nous reposer 1 heure. Denis parvient à dormir 40mn mais Florent et moi rien. Première nuit blanche.
L’équipe espagnole abandonne ici, un équipier ayant rendu les armes.
Les Réunionnais abandonnent également ayant perdu leur créole.
La piste aux étoiles
Nous quittons Artigues après 1h de pause et commençons la longue montée vers le col d’Aouet. Au col, nous nous octroyons une petite pause couché dans l’herbe et admirons les milliards d’étoiles parsemant le ciel, magnifique.
Le jour se lève peu avant Chiroulet ou nous refaisons le plein d’eau, l’organisation ayant déposé quelques bouteilles. Vu le faible nombre de bouteilles utilisées, nous nous disons qu’ il ne doit pas y avoir beaucoup d’équipes devant nous, 3 ou 4 tout au plus.
Nous remontons ensuite en direction du col de Baran. Nous traversons les très belles cabanes en pierres de Courtaou de la Lit restaurées par un passionné.
Nous gravissons assez facilement le pic de Nerbiou puis entamons une longue descente vers Villelongue. Cette descente très raide et en plein soleil nous fait mal. Il fait très chaud et je donne parfois un peu d’eau à Denis dont la réserve est un peu juste.
Bras mort et chaude pisse
Petit à petit, le poids de mon sac provoque une compression et génère une ankylose du bras gauche. Au début cette gêne était passagère mais depuis plusieurs heures cette ankylose ne me quitte plus. Je ne pourrai plus utiliser mon bras pour appuyer sur les bâtons et ferai les 3/4 du parcours avec un seul bâton.
Nous quittons Villelongue à 13h en pleine chaleur et gravissons les pentes bien raides jusqu’au col de Lisey avant de redescendre à Cauteret. Denis a du sang dans les urines (parfois de l’urine dans le sang) certainement lié à un manque d’eau. Nous tentons de le rassurer et lui conseillons de boire d’avantage (remède de grand-mère).
Quelle cuite !
Au niveau du Chalet de la Reine Hortense nous ne résistons pas à l’envie de boire une bière. Nous commandons 3 Leffes que nous buvons cul sec. Boire, d’accord mais faut pas perdre de temps. Soudainement Denis devient tout blanc, perd la parole et ses moyens (déjà bien entamés). Il manque de tomber dans les pommes, on le soutient. Le bougre défaille. Certainement la cuite la plus fulgurante de sa vie! Heureusement, Denis ne tarde pas à retrouver des couleurs.
Tout revigoré par cette petite mousse, nous rejoignons la mairie de Cauteret ou nous retrouvons nos fidèles bénévoles ainsi que l’équipe de Verbier. Un peu de repos, on mange, on boit, puis nous repartons dans la nuit, précédé par l’équipe des Savoyards. Ils montent fort et nous ne tentons pas de les rattraper. Pas tout de suite en tout cas. On va juste leur montrer qu’on n’est pas loin en leur faisant miroiter nos frontales, pour leur mettre la pression. Ils sont 3ème est souhaitent apparemment conserver leur place.
Il est ou ?
Le raod book indique « aucune difficulté particulière » au col d’Hilehou mais nous nous trompons à 2 reprises. Impossible de trouver le chemin dans la nuit. Ça nous énerve. Surtout Florent.
Dans la descente qui suit le col, nous rattrapons et dépassons l’équipe des Savoyards. Ils n’ont pas l’air en grande forme et l’un d’eux boîte bas. Va falloir certainement l’abattre la pauvre bête.
Tout dré dans l’pentu
En longeant un ruisseau je me met à entendre de jolis chants féminins. En fait, c’est le bruit de l’eau. Une belle hallu auditive que je m’amuse à faire durer. Nous parvenons à Estaing, base de vie vendredi 24 aout à 3h du matin. Je décide de soigner mes pieds qui souffrent d’échauffements avec de l’élasto, hélas tard. Nous dormons 40mn, nous mangeons et repartons à l’attaque du Cabaliros. L’organisation nous a concocté une ascension inédite, complètement hors sentier, droit dans la pente.
Nous atteignons le sommet du Cabaliros à 9h accueilli par quelques vautours qui paradent au-dessus de nos têtes. C’est magique, la lumière est merveilleuse, la vue à 360 degrés magnifique.
Le col de l’Enculaus
Notre prochain objectif est d’atteindre Cauteret (oui, 2ème passage) avant 13h afin de nous permettre de monter au col de Culaus. L’organisation a défini une porte horaire afin de ne pas engager d’équipe de nuit dans cette portion difficile. Nous ne serons que 3 équipes sur les 20 à pouvoir respecter cette porte horaire.
Nous quittons Cauteret à 12h30 et Florent mène un train d’enfer jusqu’à la Fruitière pendant 8 km. C’est à cet endroit qu’il perd ses forces nous contraignant à gravir calmement le sentier nous menant au refuge Russel. Une source y est indiquée sur le road book mais que nenni, la source est tarie! Va falloir encore sucer le granit.
Pin minuscule et pain majuscule
J’ouvre ensuite le voie en suivant un sentier que je crois être le bon, mais erreur fatale! Selon le road book il fallait bifurquer après des ruines peu visibles (en fait invisibles) au niveau d’un rocher surmonté d’un pin minuscule (invisible également). J’adore le sens de l’humour de Loulou qui a rédigé le road book!
Par ma faute, nous perdons ici 1h. Nous gravissons ensuite le col parmi un fatras de blocs de granit énormes. Très pénible. Florent a spécialement adoré ce passage, grognant, vociférant et éructant de plaisir.
Assis au sommet du col, reprenant nos esprits et quelques forces (assez peu en fait), nous voyons arrivé une jeune fille, seule, qui se dirige vers le refuge pour y passer la nuit… Une folle parmi les fous…
Nous entamons ensuite une très difficile descente vers le lac d’Antarouye. La progression dans cette descente est éprouvante, nous obligeant sans cesse à escalader des blocs, sauter de pierre en pierre.
Au-delà, les difficultés cessent
Le road book est clair : après une petite montée, les difficultés cessent. Après coup, nous avons compris que c’était de l’humour ( Loulou le roi de la blague). C’est à partir de là que nous avons subi les pires difficultés. Il fallait suivre un ancien canal d’irrigation transformé en tas de cailloux puis rejoindre un ancien chemin aux abords d’une conduite forcée. Dans la nuit, nous n’avons jamais trouvé la conduite forcée ni le chemin. Florent et Denis éprouvent des difficultés sérieuses. Le moral dans les boosters et le physique dans l’élasto.
Les herbes qui rendent folles
La nuit est tombée, sans bruit, même pas mal. Je m’efforce de suivre la trace GPS parmi les herbes folles, les arbustes et les rochers. Nous glissons, tombons, jurons, perdons le moral…. Je suis le seul à avoir un peu de force à ce moment et je fais de mon mieux pour guider l’équipe et trouver ce foutu chemin. Florent épuisé mentalement et physiquement décide de stopper là et dormir. Persuadé que le chemin n’est pas loin, je le cherche à travers les éboulis et les arbustes.
Ours en plus
Enfin je trouve le chemin! Il est à peine 50m de l’endroit où sont allongés mes 2 équipiers emballés dans leur couverture de survie. Ils sont en train de dormir au beau milieu du territoire de l’ours. Celui-là même qui a abandonné une carcasse un peu plus haut. Je les rejoins et m’allonge à leurs côtés, en m’efforçant de reposer ma nuque et mes lombaires sur 2 pierres pour bien m’empêcher de dormir. Je ne veux pas m’arrêter plus d’1 heure et il faut que je reste éveillé.
Je réveille Florent et Denis au bout d’où 1 heure. Leur réveil est difficile, autant que le repliage de leur couverture de survie (il parait que c’est impossible à replier) puis nous commençons la descente vers Sia, doucement. J’ouvre la route (l’autoroute dirais-je) en m’efforçant de rester sur le chemin quasi invisible. Il n’est plus fréquenté depuis longtemps. Je ne sais même pas si des êtres humains sont passés une fois par ici. Un ours, certainement.
La Barrière qui tue
Nous rejoignons péniblement Esquierre-Seze samedi 24 aout à 3h15. Là, un bénévole nous apprend que nous avons dépassé la barrière horaire de 15mn ( P****N D* M***E !!!!)
Erreur de notre part : nous ne savions pas qu’il y avait une barrière horaire ici. Sinon, nous aurions tout fait pour arriver avant.
L’ultimatum
Le choix nous est donné : soit abandonner, soit réduire un peu le parcours et subir une pénalité de 11h. J’ai beau signaler au responsable que la cause de notre retard est l’imprécision de la trace GPS, rien n’y fait. Nous avons perdu au moins 2h à chercher un chemin inexistant dans la nuit. Bien évidemment, nous refusons d’abandonner et acceptons la pénalité.
Le manque de sommeil peut provoquer des troubles du comportement
Ainsi, nous repartons en direction de Aygues-Cluses en suivant le parcours balisé de l’ultra 160 car nous shuntons la Hourquette de Mounicot. Ça fait bizarre de suivre des balises. C’est trop facile, pas besoin de réfléchir, ni regarder le GPS, ni le road book. Tellement facile que je dors en marchant jusqu’à Tournaboup, me réveillant juste avant de tomber. En 4 jours je n’ai dormi que 45mn, alors mon cerveau s’emballe. J’entends encore le chant des sirènes, je vois des bateaux dans les herbes, j’aperçois des êtres étranges qui me regardent. Tout va bien..
Une forme paralympique
Puis a Tournaboup, miraculeusement, je retrouve des forces et part comme un avion (un petit avion). Je grimpe aussi vite que le coureur du 160km placé en 15eme position, j’ai des jambes de feu. Une petite pause à Aygues-Cluses ou j’attends mes co-équipiers et nous nous ravitaillons. Nous retrouvons l’équipe des militaires venant eux de l’Hourquette de Mounicot. Ils ne sont pas passés au col de Culaus et ont écopés de 12h de pénalité. Nous repartons juste devant eux. Ils sont 1mn derrière nous mais nous avons 1h d’avance sur eux, allez comprendre. On pourrait se contenter de les suivre mais nous les distançons dans la Hourquete Nere. Ils nous rejoignent finalement au refuge de Bastanet ainsi que l’équipe de Verbier. Nous sympathisons avec nos partenaires de course. Nous quittons le refuge en premier et décidons de finir le parcours en marchant car nous sommes ultra cuits.
Ca sent l’écurie
Le froid et la pluie nous accompagnent. Après presque 4 jours de beau temps, on ne va pas se plaindre. Les 15km de descente vers l’arrivée sont un calvaire. Je ne sais pas pourquoi, mais ce sont toujours les derniers km d’un ultra les plus difficiles. Ils semblent beaucoup plus long que les autres km. Les 2 équipes de Verbier et des militaires nous dépassent en courant. Pas d’affolement, nous avons 1h d’avance sur chacune des 2 équipes, nous garantissant de terminer 3ème.
Belle foulée
Mais dans un regain d’énergie et d’orgueil, nous trouvons la force de courir sur les derniers km. Une belle foulée du 3ème âge, bien pesante. Nous traversons fièrement le village, main dans la main dans la main (car nous sommes 3).
Arrivé à Vielle-Aure je tombe dans les bras de Laurent venus nous accueillir. La joie et l’émotion nous envahit. On a même réussi à faire pleurer des spectateurs, c’est vous dire.
Nous avons a réussi à boucler cette course de dingues en 80h et en plus on finit 3ème. C’est le bonheur !
Au nom de l’équipe, je tiens à remercier et féliciter :
• les organisateurs qui ont eu le talent de trouver les parcours les plus difficiles qui soient,
• les bénévoles qui nous chouchoutaient à chaque base de vie,
• Loulou qui nous a bien fait rire avec ses indications dans le road book,
• le Dr Akiléine pour avoir inventé une crème qui est l’inverse d’être kon,
• les 2 équipes qui nous précèdent et sont les seules à avoir parcouru l’intégralité du parcours,
• les autres coureurs qui pour la plupart, nous ont vu que de dos,
• Michel pour la bière qu’il nous a offert pour nous consoler de nous avoir infligé 11h de pénalités,
• l’ours d’Antarouyes pour nous avoir laissé jardiner sur son territoire,
• le graphiste qui conçoit chaque année le magnifique t-shirt de bienvenue,
• le météorologue qui a prévu un vent très fort sur le Pic du Midi, au chômage maintenant,
• l’accompagnateur en montagne que nous avons rencontré au lac d’Antarouyes en nous expliquant qu’il était trop facile de rejoindre les conduites forcées, encore un comique,
• la patronne du Chalet de la Reine Hortense pour son flegme face à la cuite de Denis,
• le bénévole qui a enfermé sous clef les bouteilles d’eau au col de Sencours,
• Jojo le vautour pour ces arabesques merveilleuses au-dessus du Cabaliros,
• Monsieur Fanelli pour nous avoir guidé par satellites,
• le patron du camping Lustou pour ses apéros légendaires,
• tous nos potes qui nous ont supportés,
• et nos femmes qui nous supportent.
Merci Laurent, Florent et Denis pour avoir partagé cette fabuleuse épopée.
Jean-Luc