Drame au Mercantour

Tout s’est bien passé pour l’équipe de Run et Sens lors de ce trail de 80km. Seul Philippe a été contraint à l’abandon. Mais ce n’est pas le cas pour tous les participants car un drame s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche : 3 concurrents qui s’étaient perdus ont été retrouvés mort. La raison est encore inexpliquée (chute, hypothermie…). Les conditions étaient trés difficiles (froid, neige, nuages, vent).

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6 Replies to “Drame au Mercantour”

  1. OUEST FRANCE 22 juin :
    Trois morts, dont un Vannetais, au raid alpin.
    Ils participaient à une course pédestre dans le Mercantour. Leurs corps ont été découverts à 5 km de l’arrivée, hier après-midi. Ils sont probablement morts de froid.
    Les organisateurs du « Grand raid du Mercantour » ont donné l’alerte, dimanche matin, à 6 h. Huit concurrents étaient manquants. Cinq d’entre eux sont finalement arrivés par leurs propres moyens. Les trois autres participants, deux hommes et une femme, ont été découverts morts, dans l’après-midi.

    Parmi les victimes figure un Morbihannais de 54 ans : le docteur Hervé David, domicilié à Saint-Avé et médecin anesthésiste à la clinique Océane, à Vannes. Les deux autres victimes, âgées de 50 et 51 ans, sont originaires de Savoie et d’Ardèche. Tous étaient des coureurs expérimentés.

    Neige et brouillard

    Les corps ont été retrouvés par les gendarmes de haute-montagne, sur la pente herbeuse de la cime du Piagu, à 2 300 mètres d’altitude. À cinq kilomètres de l’arrivée, près de Saint-Martin-Vésubie. Une enquête devra déterminer les causes des décès. Selon les gendarmes, les trois concurrents pourraient être morts de froid.

    Le franchissement de la cime du Piagu faisait partie de la dernière étape du 5e Grand raid du Mercantour, une course pédestre en montagne de 80 km avec un dénivelé d’environ 6 000 mètres. 520 participants s’étaient élancés, samedi matin, à 4 h, de Saint-Martin-Vésubie, à 80 km au nord de Nice. Ils devaient arriver dimanche matin après avoir effectué une boucle.

    Les conditions météorologiques étaient particulièrement difficiles. « Il y avait de la neige, du brouillard et de la grêle, indique notre confrère Bruno Poirier, qui a pris part à la course. On ne voyait rien à cinq mètres, même de jour. Tous les participants sont équipés de lampe frontale. En principe, on avance en suivant des balises fluorescentes installées tous les 150 mètres. À cause du brouillard, on ne les voyait plus ! »

    Dans ces conditions, les trois victimes se sont écartées du sentier balisé. « Les personnes qui ferment la course, derrière les derniers coureurs, ne les ont pas croisées. » Compte tenu de la météo, le dernier pointage, qui devait avoir lieu dimanche matin, à 4 h, a été avancé à minuit. « Les retardataires ont tous été stoppés par les organisateurs. Mais ça n’a pas suffi pour les trois victimes. » 340 concurrents ont réussi à finir la course.

  2. Je suis passé au sommet de la Valette samedi vers 16h et je peux confirmer que les conditions étaient détestable : pluie, grêle, froid, vent fort et nuages. On ne voyait pas à 5m.
    D’ailleurs, avec une dizaine d’autres coureurs, nous nous sommes égarés au sommet. Soudainement, plus de rubalise, plus de chemin, rien. Nous avons tentés pendant quelques centaines de mètres de retrouver le parcours, mais rien. Alors que certains voulaient suivre un sentier qui descendait, j’ai convaincu mes coéquipiers de remonter la pente pour rejoindre le sommet. On devait ainsi couper le chemin balisé.
    En utilisant le sifflet et en criant on a réussi à rattrouper les autres coureurs égarés. On ne se voyait pas tellement les nuages étaient épais.
    Cette stratégie était la bonne car elle nous a permis de retrouver le sentier avec une rubalise. Au même instant, des coureurs descendaient ce chemin et nous indiquaient qu’une tente au sommet effectuait le contrôle. Nous avons donc remonté le sentier en sens inverse sur 800m. Arrivés à le tente, les contrôleurs nous ont pointés et Sandrine Baron emmitouflée dans sa couverture de survie a put se réchauffer un peu avant de repartir (elle ne disposait pas de veste !).
    Je pense que nous avons perdu une quarantaine de minutes mais cette mésaventure n’est rien comparée au drame qu’ont vécu les 3 victimes. Les conditions devaient être agravées par la nuit et la neige. Ils ont dut s’acharner à trouver le parcours alors qu’ils auraient dut rebrousser chemin pour retrouver la dernière rubalise rencontrée. Je ne comprend pas les circonstances de leur décès. Je ne sais pas si ils ont chuttés ou si ils ont été victimes d’hypothermie après avoir choisi de se reposer alors que leur seul salut était de rester en mouvement pour combattre le froid. Beaucoup de questions auxquelles l’autopsie répondra.
    En tout cas, le monde du trail est en deuil et c’est bien triste.
    La montagne est définitivement un terrain de jeu bien dangereux.

  3. Notre beau we entre copains, est ponctué par cette terrible tragédie que nous avons appris au retour à Besançon par l’actualité nationale. Les 5 coureurs de Run et sens ont tous souffert dans cette ascension(D+1300m), par les conditions météorolgiques désastreuses, (Pluie, vent, brouillard, grêle…. mais pas la neige) cependant, en aucun cas nous n’avons rencontré des conditions à mettre notre vie en danger. Je suis abasourdi depuis l’annonce, des tas de questions m’interpellent aux quelles on ne peut répondre aujourd’hui. Je suis un trailer perplexe mais surtout bien triste. A bientôt Philippe

  4. d’après les dernières infos que j’ai pu collecter, les 3 traileurs sont décédés d’hypothermie après s’être égaré près du sommet de la cime de Piagu (2338) soit juste avant la redescente sur St Martin. Ils ont été retrouvés non loin de la tente des bénévoles qui nous pointaient juste avant le dernier raidard de la course.
    Petite anecdote : c’est à cet endroit que je m’étais égaré il y a 2 ans. J’étais alors passé de nuit et il était déjà pas facile de se repèrer alors que les conditions météo étaient bien plus clémente.
    Cet accident nous rappelle qu’il faut rester humble face aux éléments et surtout qu’il faut mieux se charger d’1 ou 2 kg de plus pour nous permettre de supporter les conditions changeantes du milieu montagnard

  5. Moi, je n’y crois pas au décès par hypothermie. Ils étaient 3, dont 2 médecins, si ils avaient eu si froid que ça, ils se seraient serrés les uns contre les autres ou alors, ils auraient continuer à marcher pour se réchauffer. Je pense plutôt à une chutte ou alors à la foudre. Il y avait de l’orage quand je suis passé et la pente est exposée à la foudre.
    Moi aussi je me suis égaré au sommet de la Valette et en redescandant, j’ai croisé un bénévole qui ajoutait des rubalises. Je lui ai indiqué qu’on était plusieurs à s’être perdu et qu’il fallait améliorer le balisage au sommet. Il m’a répondu OK, qu’il s’en chargeait, et ça m’a rassuré pour les suivants. Apparement, ça n’a pas suffit.

  6. NICE MATIN 24 juin :
    l’enquête révèle que les victimes sont mortes d’hypothermie après une chute.
    Les trois concurrents décédés lors du 5e raid du Mercantour sont morts d’hypothermie, autrement dit de froid. C’est ce qu’a officiellement indiqué hier le parquet de Nice au vu du compte rendu des médecins légistes ayant examiné les corps. Il n’y aura pas d’autopsie a précisé le substitut Karine Somody. Les praticiens auraient également mis en évidence des contusions dues à une chute.

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